Bonsoir à tous,
Il faut quand même que je vous dise un truc… Ce que je déteste le plus rédiger dans cette newsletter, c’est l’objet du mail et ce premier paragraphe. Pour l’objet du mail, ça va être difficile de s’en passer, pour l’entrée en matière, je vais me remuer les méninges pour casser le rythme ! C’est bizarre, parce que je publie bien plus souvent sur les réseaux et là-bas, les accroches, j’adore ça !
Bon, bref, passons !
Pour vous occuper en ce premier pont de mai, un peu de lecture je vais vous adresser ! Oui, parce que bien entendu, vous n’attendiez que moi pour savoir quoi faire pendant quatre jours !
Au menu de ce soir :
✔️Une mission pas comme les autres ;
✔️Des livres avec un point commun ;
✔️Un geste écolo ou plutôt une question écolo !
Le coin métier
En tant que biographe, c’est la première fois que j’ai eu cette demande. Et elle pourrait éveiller en vous des idées. Qui sait ?
Cette dame m’a appelée début janvier. Elle avait besoin de moi pour écrire un texte dont le destinataire serait son fils, uniquement son fils.
Elle ne voulait pas lui adresser une lettre, mais lui laisser un carnet. Quand va-t-il le trouver ? Ou quand va-t-elle le lui donner ? Je ne sais pas. Je crois qu’elle n’a pas encore décidé.
En tout cas, elle avait des choses à lui raconter sur son passé, des choses qui lui ont elles-mêmes récemment été révélées. Mais il était vraiment hors de question d’en faire un livret.
Il était hors de question qu’elle lui transmette un texte imprimé. La seule chose à laquelle elle tenait : c’est que de sa propre main les mots seraient calligraphiés.
Petit aperçu de ma collection de carnets… J’ai un faible pour les Paperblanks !
Alors, nous nous sommes rencontrées.
Deux heures nous avons échangé.
Le besoin, le contexte, ce qu’il fallait que je comprenne, ce qu’elle voulait lui dire. Tout y est passé.
Comme je le fais dans le reste de mon activité.
Mais le texte écrit et corrigé je lui ai envoyé et pour la suite, elle va gérer.
Je ne cache pas que mon cœur a été pincé parce que j’aime toucher le livre objet, mais c’était son souhait.
Et si c’est le vôtre aussi, que ce soit pour raconter la naissance de votre enfant, retranscrire les émotions ressenties pendant un voyage ou votre mariage, quel que soit ce que vous voulez témoigner à la personne que vous choisirez, je vous accompagnerai.
Tenez, me vient une idée : et si vous offriez un tel carnet à votre maman adorée ! En commençant cette newsletter à rédiger, je n’y avais même pas pensé !*
*Petite dédicace à ma consœur qui se reconnaîtra qui adore mes rimes en é !
P.-S. Vous pouvez prendre de l’avance et pour votre papa réserver 😅.
Le coin métier - bis
C’est que j’en ai des choses à partager. D’ailleurs, j’en avais encore d’autres, mais ce sera pour le mois prochain !
Ce mois-ci, je vais essayer un format que je n’ai pas encore vraiment tenté : la rencontre-conférence. Attention, je commence doucement et vous avez la primeur de la nouvelle !
Pour les non locaux, si vous me suppliez, j’essaierai peut-être une présentation en visio ! Mais on va attendre de voir comment je ressors de cette première expérience... 😅
Le coin métier - ter
Le mois dernier, je n’en ai pas partagé alors ce mois-ci vous aurez un doublet !
Ce sont des articles web que je veux bien sûr vous parler.
D’abord, dans la continuité de ce que j’ai évoqué, voici trois manières de vous accompagner dans l’écriture de votre biographie, parce que tout le monde n’a pas les mêmes besoins, les mêmes envies !
Allez, je vous facilite la tâche maintenant 👇
Et puis, un sujet assez agaçant pour les lecteurs… Les fautes résiduelles dans les livres ! Pourquoi en trouve-t-on ? Petit récapitulatif du chemin du livre de la plume de l’auteur à votre table de nuit !
Et là, c’est plutôt la correctrice qui a parlé…
Les livres du mois
Ceux dont j’ai choisi de vous parler ont tous un point commun, et même un lien avec la commande de ma cliente…
Que ce soit sous forme de carnet ou de courrier réellement envoyé, qu’ils soient des fictions ou de la réalité, dans les trois livres, le narrateur s’adresse à une personne vivante dans le récit, qu’il a connue mais perdu de vue ou imaginaire.
Reste d’Adeline Dieudonné. L’amant de la narratrice, dont on ne connaîtra jamais le prénom, est mort noyé. Elle veut le garder auprès d’elle le plus longtemps possible. Elle l’aime tellement. Mais il n’était “que” son amant. Il faudrait quand même bien que le corps de celui qu’elle a tant chéri retourne auprès de sa femme légitime. En attendant, elle lui écrit à cette épouse, elle lui raconte leur rencontre, leur amour et le fait qu’il l’aimait elle aussi, cette épouse.
J’adore Adeline Dieudonné depuis son premier roman, La Vraie Vie, et nous avons là une ode à l’amour d’une rare puissance, d’une puissance qui nous bouscule. Et dans ces écrits, on retrouve des questionnements de biographe…
« En me retournant sur mes relations passées, est-ce que je les regarde avec lucidité ? Ou est-ce que je pose un regard biaisé par le chagrin de la rupture ? Même les historiens manquent d’objectivité… »
Toutes les histoires d’amour du monde de Baptiste Beaulieu. C’est le premier livre que je lis de ce médecin auteur à côté que qui j’étais bénévole à la Foire du Livre et voilà qu’il me ramène à mon métier ! Après la mort de son grand-père, son père a trouvé des carnets que l’homme avait écrits. Chaque année à la même date, il écrivait à une certaine Anne-Lise. Mais qui était-elle ? Ils n’en avaient jamais entendu parler. Je ne vous dirai pas de qui il s’agissait, mais elle a bien existé et c’est tout un pan de l’histoire du grand-père de l’un et père de l’autre qui a été révélée.
Baptiste Beaulieu transforme cette réalité, ces carnets en un roman touchant dans lequel il explique que cette histoire lui a permis aussi de renouer avec son propre père qui s’était détourné de lui en apprenant son homosexualité. Pour l’avoir croisé à la Foire du Livre, je peux vous dire qu’il est un papa et un grand-père bien fier !
Moïse, le grand-père de Baptiste Beaulieu (Romain dans le roman), à Anne-Lise dans le carnet (réel) : « Écrire comme je le fais ici est plus facile de que de parler aux vivants. Il faudra bien qu’un jour dans cette famille rompe la malédiction transmise par ma mère ! »
Et le plus fort des carnets, le plus connu au monde Le Journal d’Anne Frank. Comme je l’ai déjà partagé sur Instagram, j’ai été époustouflée par la capacité d’analyse de cette adolescente, par sa vivacité d’esprit et je n’ai pu m’empêcher de faire le lien avec le confinement que nous avons vécu. Je sais que certains l’ont vécu dans des conditions extrêmement difficiles, compliquées, mais eux étaient cachés dans 40 m² à 8. Personne, en dehors de leurs bienfaiteurs, ne devait savoir qu’ils existaient, qu’ils étaient là. Leur vie en dépendait. Quel poids, quelle pression. Je ne l’avais jamais lu avant et je ne sais pas si plus tôt, j’en aurais compris vraiment la portée. Je me suis aussi demandée, à la lumière du livre (pas encore lu) de Guy Birenbaum, La Vie devant moi, qui narre l’histoire de sa mère cachée dans un cagibi pendant plus de 700 jours aussi par un couple après que sa famille et elle ait échappé à la rafle du Vel d’Hiv, combien ils ont été dans ce cas-là. Et combien d’écrits personnels ont été produits sans avoir été trouvés, publiés.
Mais quand je pense qu’Anne Frank écrivait au début du carnet :
« C’est une sensation très étrange, pour quelqu’un dans mon genre d’écrire un journal. Non seulement je n’ai jamais écrit, mais il me semble que plus tard, ni moi ni personne ne s’intéressera aux confidences d’une écolière de treize ans. »
À ceux qui ont lu Le Journal, je conseille aussi vivement la lecture de Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon qui, dans le cadre de la collection Ma nuit au musée, a passé une nuit dans l’Annexe en août 2021.
Le geste écolo…
Qui sera pour aujourd’hui une question !
C’est de saison, les fourmis sont de passage. Tant qu’elles restent sur le parquet, elles n’ont qu’à passer. Mais en prévision d’une tentative d’invasion du plan de travail, vous, comment faites-vous pour les repousser sans y coller un produit bien chimique, bien nocif ?
Je suis certaine qu’il existe des trucs de grands-mères !
Sur ce, je vous remercie sincèrement de m’avoir lue jusque là ! La missive est longue, mais toujours passionnée.
Surtout, si vous avez des idées, des questions, n’hésitez pas à les partager avec moi !
Et bon 1er mai !
Terre de Diatomée pour tes fourmis. Tu en mets sur leur passage (idéalement au point d'entrée), ça leur brule la carapace. Quelques morts et le message est clair pour les autres. 100% naturel.
J'adore tes carnets ! Tu les trouves en librairie ?
Écrire des lettres et les mettre sous forme de carnet, cela me semble très romantique. Cela m'évoque les échanges épistolaires d'autrefois, l'écriture et l'intention, l'envoi, l'attente de la réponse. Cette langueur s'est perdue maintenant...