Bonsoir tout le monde !
Pour un peu, j’allais vous oublier quand j’ai réalisé que le dernier mercredi du mois de septembre était déjà là ! Il faut dire qu’on se croirait déjà au mois d’octobre…
Ce mois-ci, dans le coin métier, on va se demander si vous allez vraiment écrire vos mémoires !
Dans les livres du mois, je vais vous parler de mon challenge “pré-Foire du Livre !” qui a déjà pris un coup dans l’aile, mais ça valait le coup !
Et dans le geste écolo, je n’ai pas mis de côté cette idée lancée d’album photos décalé !
Le coin métier
Il arrive régulièrement que j’entende autour de moi, et des clients ou des prospects dire : “Plus tard, j’écrirai mes mémoires.” ou “Que j’aurais aimé que mes parents écrivent leur mémoires.”
Alors j’adorerais participer à l’écriture des mémoires que quelqu’un, mais je pense que je collaborerais plus souvent à l’écriture de récits de vie et à des autobiographies qu’à l’écriture de mémoires en tant que tels.
Et c’est totalement normal, il n’y a pas à être frustré, que ce soit du côté du narrateur comme du mien.
Alors quelle est la différence entre les mémoires et les autres types d’écrits personnels ?
Dans les mémoires, ce sont les événements historiques qui prennent le pas sur les éléments personnels. L’auteur est alors plus un témoin de l’Histoire qu’un narrateur de sa propre vie. Celle-ci s’efface presque derrière les événements historiques, son existence n’est qu’un prétexte pour parler de l’Histoire ou alors l’auteur a fait l’Histoire.
Dans les récits de vie, les autobiographies, les journaux intimes et l’autofiction, les événements historiques sont bien entendus abordés – comment peut-il en être autrement lorsque le narrateur a vécu la guerre par exemple ? – mais ils ne sont pas le centre du livre ! C’est bien des émotions vécues par le narrateur, des dates importantes de sa vie, des rencontres qu’il aura faites qu’il sera principalement question !
Aviez-vous conscience de cette nuance ?
Me contacterez-vous quand même maintenant que j’ai mis fin à un mythe ?
Le coin métier bis
Dans un post LinkedIn, j’ai présenté une cartographie de ce que je représente la réalisation de votre livre, entre le moment où vous m’appelez (souvent après avoir réfléchi longtemps !) et la dernière étape, le moment magique où je vous le remets…
L’on m’a suggéré quelques modifications que je n’ai pas toutes appliquées (elles m’ont surtout donné de nouvelles idées !). Mais quand même, j’ai opéré quelques changements. Alors pour la (re)découvrir, c’est par ici 👇
Le livre du mois
J’en ai lu plusieurs, mais je n’en développerai qu’un. Celui qui a mis a un coup de canif dans mon challenge d’avoir lu tous les livres achetés au cours des trois dernières Foires du Livre avant la prochaine qui débute le 8 novembre prochain et pour laquelle je serai de nouveau bénévole les trois jours.
Et devinez quoi, ce livre du mois est une autobiographie qui pourrait à elle seule remplir la case d’un coin métier.
Ce livre, c’est Fini de rire de Stéphane Guillon.
Un vrai cours sur le métier ! Et pour le prouver, je vais partager avec vous quelques citations :
Alors qu’il parle de la sidération ressentie lors du départ inattendu de sa compagne, de tous les voyages qu’il a réalisés et pendant lesquels sa douleur l’accompagnait, fidèle comme une ombre :
“Je me suis mis à raconter mon histoire dans un livre. Drôle de sketch. Lorsque j’écris, mon cerveau est totalement accaparé, je ne pense à rien d’autre. Je voyage à nouveau, mais cette fois-ci ma douleur reste à quai.”
À propos de ce qui peut nous paraître insignifiant au moment où l’on vit certaines choses et du recul que l’on prend sur ces minutes avec le temps :
“Ces instants de vie qui à l’époque nous faisaient glousser, Corinne et moi, m’apparaissent aujourd’hui comme infiniment touchants, […].”
À propos de politique, de ses parents et de leurs idées qu’il ne partage plus :
“Oui, c’est compliqué à écrire, mais ce récit est un travail de vérité.”
Enfin, sur les idées qui s’emmêlent, les dates dont on ne se souvient pas, il a cette magnifique phrase :
“Aujourd’hui, les souvenirs s’entremêlent, les instantanés saturent ou s’édulcorent. Étrange travail du temps… Dans le désordre de ma mémoire, […].”
J’ai adoré ce livre par bien des aspects, cet homme qui s’est donné une image de méchanceté à la télé pendant des années explique comment il en est arrivé à prendre cette posture. Il ne s’épargne pas. Il raconte l’ombre et la lumière, comme le font nos narrateurs. Je vous conseille vraiment sa lecture.
Mes autres lectures !
Un livre fabuleux, poétique, qui fait voyager en restant dans son canapé. Un livre qui invite à découvrir un homme et les grands espaces américains qui l’entourent : Seule la Terre est éternelle de François Busnel, autour du tournage du film du même nom, sur et avec Jim Harrison. Une pépite. (Foire du Livre 2022)
Un roman historique – j’en lis très peu – qui nous fait voyager dans le Paris du XIXe siècle avec l’essor de la publicité. J’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a fait voyagé dans le temps avec un langage issu de cette époque, un vocabulaire et des tournures que nous croisons de moins en moins. Il faut dire que l’autrice, que j’avais accompagnée la première année que j’étais bénévole à la Foire, est expert en estampes. Ce siècle, elle le connaît parfaitement. Ça change de ce que l’on voit, c’est bien. Et chapeau à la maison d’édition qui fait du super travail pour livrer aux lecteurs un livre parfait. Ce n’est plus si courant. Pour ne rien gâcher, il est écrit à partir de faits réels et il est très documenté. Ce livre, c’est Le Jeune Homme au bras fantôme d’Hélène Bonafous-Murat, aux éditions Le Passage. (Foire du Livre 2021).
Je suis en cours de lecture d’un livre qui devrait être distribué gratuitement avec un financement de l’État tellement il est d’utilité publique. C’est Les Écrans rois, de Carole Bienaimé Besse, aux éditions de L’Observatoire. L’autrice est membre de l’Arcom et experte reconnue dans l’industrie audiovisuelle et présente dans cet essai l’impact, sous tous les aspects possibles, sur nous adultes, mais surtout sur les enfants. Il y a une première donnée que je ne maîtrisais absolument pas : le cerveau n’est vraiment fini d’être formé que vers 22 ans… (Foire du Livre 2023).
Le geste écolo
Et si nous parlions photos et que nous les mélangions avec… les dessins que produisaient/produisent en quantité industrielle nos enfants !
Prenez les plus grands. Utilisez celui vous semble le plus beau, ou comme pour moi, celui qui représente le prénom de votre enfant ou petit-enfant. Et attention, geste non écolo en vue… Faites plastifier celui-ci ; il deviendra la couverture !
Sur les autres, au recto l’œuvre d’art – nous avons tous des petits Picasso ! – et de l’autre les photos collées agrémentées de petits commentaires. Et pour terminer, un carton noir épais, un peu de laine récupérée pour lier le tout et le tour est joué.
Chez nous, un tel album concentre les photos d’anniversaires fêtés avec les copains et le copines. Ça évite :
la conservation pour se donner bonne conscience ;
la culpabilité de finir par jeter de telles œuvres ;
l’achat d’un album neuf (avec l’énergie consommée pour le fabriquer),
de laisser ces souvenirs en format numérique que personne ne regarde (il me faudrait une troisième vie en plus du travail/la vie de famille, pour me mettre à jour de tout ça d’ailleurs !)
Utiliser les grands dessins ou peintures des enfants me fait penser aux cahiers de poésie de mes élèves. Je leur proposais de faire une peinture sur feuille A3, que j'utilisais ensuite pour couvrir un à un chaque cahier (x 25, ça prenait du temps 😋) et j'ajoutais ensuite un protège-cahier transparent.
Les parents et les enfants appréciaient ce cahier différent des autres (certains aimaient moins l'étape de la récitation des poésies, par contre 😅).