Bonsoir tout le monde !
Quatre semaines sont passées comme de rien ! Une vitesse folle, des semaines bien remplies (l’accueil d’une jeune Italienne à la maison a bien bousculé les habitudes faut dire !). Mais les mois se suivent et ne se ressemblent pas, alors avant de me lire le mois prochain, il vous faudra patienter 5 semaines ! Oui, je sais, c’est dur 😂 ! Mais je vous soutiens 💪.
En attendant, au menu de ce soir :
le point sur une mission pas comme les autres : écrire sans avoir rencontré la narratrice ;
le livre du mois : cet auteur m’amène dans ses émotions ;
coup de gueule écolo !
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Le coin métier
Avant d’arrêter temporairement de publier sur LinkedIn, j’ai partagé à ceux qui me lisent l’arrivée d’une mission un peu particulière : écrire le premier jet d’un texte autobiographique à partir d’entretiens enregistrés… que je n’ai pas réalisés moi-même.
J’allais tout juste me jeter dedans.
Le contexte, pour ceux qui ne savent pas ! Un biographe avec lequel j’avais déjà collaboré l’an dernier avait un souci d’agenda et ne pouvait assurer dans les temps sa mission. Aussi a-t-il décidé de me confier la rédaction du premier jet du texte, histoire de l’avancer.
Adorant les challenges, j’ai dit oui et je ne regrette pas, même si…
Même si ça n’a pas été facile !
Il a fallu :
se concentrer 10 fois plus sur les échanges (habituellement, quand je les réécoute, je sais déjà où je vais) ;
ronger son frein quand j’aurais bien poser les questions différemment (ou que j’aurais bien fait reformuler !) ;
faire un peu plus de recherches (que d’habitude) sur ce que je n’avais pas compris,
écrire sans avoir eu de connexion avec la personne, sans même avoir de photo d’elle pour me la représenter.
Je précise, J., la narratrice, va avoir 100 ans le 14 juillet qui arrive…
Et j’ai rempli la mission !
Cela m’a appris et/ou confirmé plusieurs choses (sur lesquelles j’ai déjà échangé avec le biographe, et ce n’est pas fini parce que ça a ouvert ma boîte à questions !) :
Ça m’a pompé une énergie énorme en concentration.
Je fais ce métier parce que j’aime découvrir des parcours différents…
Mais soit en rencontrant directement les personnes, soit en étant correctrice des textes. L’intermédiaire m’a plus frustrée !
Il faut toujours accepter les challenges, ça fait se repositionner !
Cela a été hyper instructif, car j’ai vu ici un vrai travail éditorial avec une grosse partie de réécriture (logique parce qu’il avait une autre connaissance de la narratrice) par mon collègue avant de livrer le texte à la cliente.
J. m’a épatée par la qualité de ses souvenirs. Il suffit parfois de les titiller pour qu’ils reviennent !
Alors, à ceux qui se disent que ça ne sert à rien se lancer dans un tel chantier parce qu’ils ne se souviennent de rien, c’est une fausse excuse ! Les anecdotes réapparaissent toujours !
(Bon, quant à mon mari, il ferait peut-être bien de se dépêcher vus les mélanges de dates d’événements qu’il me fait déjà. 😅)
P.-S. Si vous avez peur d’oublier, commencez déjà à les noter, ce sera toujours du temps de gagné !
Le livre du mois
Lorsque Sorj Chalandon était passé à La Grande Librairie en septembre dernier, il m’avait profondément émue. Et je vous conseille de regarder cet extrait.
Lorsque j’ai rencontré (pour la deuxième fois) Sorj Chalandon à Brive en novembre, j’ai adoré discuté avec lui, il m’a dit qu’il regrettait d’avoir été si émotif dans l’émission. Oui, un journaliste comme lui, un écrivain comme lui, un fils qui a été menacé de mise en maison de correction par un père collabo qui s’était fait passé pour résistant s’est excusé d’être émotif…
Lorsque j’ai plongé dans ce livre, qui part de l’existence réelle de cette colonie pénitentiaire de Haute-Boulogne à Belle-Île-en-Mer et de cette évasion en août 1934, j’ai eu du mal à m’arrêter de le lire.
Cette nuit-là d’août 1934, après une mutinerie dont le point de départ a été la correction d’un jeune par un surveillant parce qu’il avait osé manger son fromage avant son plat (véridique), sur une centaine de “détenus”, 56 se sont échappés, 55 ont été repris. 1 a disparu.
Et c’est son histoire (fictive) que Sorj Chalandon raconte en imaginant les mains tendues, la violence et l’envie de vengeance et en relatant les mœurs et les us et coutumes de l’époque, le travail des pêcheurs, les Croix de Feu mais aussi Jacques Prévert présent sur les lieux à ce moment-là.
Il donnera à son héros le nom de Jules Bonneau…
Un livre passionnant, émouvant.
Lorsque je vais revoir Sorj Chalandon (j’espère) alors qu’il sera président de Lire à Limoges du 21 au 23 juin prochain, je lui dirai qu’il n’avait vraiment aucune raison de s’excuser d’être aussi ému.
Coup de gueule écolo !
Oui, au lieu d’un geste écolo, aujourd’hui, c’est un petit coup de gueule que j’ai envie de passer.
Peut-être que je me trompe, certainement que je ne suis pas une généralité et pourtant, je ne pense pas être la seule… à voir apparaître de partout des écocup que l’on garde en souvenir.
À la base, l’écocup était censé remplacer les verres jetables en plastique dans des manifestations culturelles, sportives, communales, etc.
Sauf que chaque association y va de son écocup (je reconnais que c’est joli et fun avec le logo dessus) et que beaucoup de participants à ces manifestations gardent le gobelet en souvenir, ne récupèrent pas leur consigne, remplissent leur placard… Surtout quand c’est daté d’une fête particulière.
Peut-on me rappeler en quoi sont fabriqués ces écocup ?
Ne serait-ce pas un peu un effet rebond ?
Je ne vous dirai pas quel événement m’a conduite à cette réflexion !
Et si parmi vous il y a des présidents d’associations avec écocup personnalisés, je veux bien vos retours !
P.-S. Je pense un peu pareil des gourdes et des tote-bag. Mais je peux me tromper !