Combien y aura-t-il de pages dans mon livre ?
Je vous le dis tout de suite, je n'en sais rien !
Bien le bonsoir à tous,
Je suis Amélie Chastang, biographe-portraitiste & correctrice et je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro de la newsletter des Mots d’une Planète.
Au menu ce soir, dans :
le coin métier : la “difficile” question du nombre de pages dans une biographie ;
un rappel avant Noël ;
une question !
Et n’oubliez pas, si vous aimez cette publication, likez 💜, commentez et partagez.👇
Le coin métier : la question du nombre de pages
La question revient bien souvent, sous une forme, ou sous une autre :
“Combien de pages y aura-t-il dans mon livre ?”
“Je ne veux pas un livre trop petit.”
“Ça fera quelle taille environ ?”
Encore une fois, le quantitatif a la cote ! Encore une fois, un bon gros livre bien épais paraît bien plus impressionnant qu’un livre tout maigrelet !
Et pourtant, au moment où nous nous rencontrerons, je serai bien incapable de vous dire combien de pages contiendra votre biographie, ni même de vous donner une moyenne, parce que qui dit moyenne, dit écart !
(Cela doit porter un nom spécifique en mathématiques, mais si je n’ai pas choisi cette voie, c’est qu’il y a une raison. Mais si vous avez la réponse, n’hésitez pas à la partager en commentaire, ce sera bon pour ma culture !😉)
Je comprends néanmoins votre question parce que :
vous vous dites certainement qu’étant donné le prix de l’heure d’entretien (à retrouver sur ma page “biographie - récit de vie”), il faut que ce soit “rentable”, il faut que vous en ayez pour votre argent ;
vous avez peut-être peur que les lecteurs trouvent votre vie (ou celle du membre de la famille dont vous écrivez le récit) vide, si le livre est court ;
vous êtes habitué, par votre travail, aux objectifs chiffrés, souvent en hausse plutôt qu’en baisse (sauf certaines catégories particulières !) ;
vous avez lu la biographie de Barak Obama (par exemple !) et vous voulez autant de pages !
Mais ça ne fonctionne pas comme cela…
Comment est construit un livre ?
Avant d’aller plus loin, prenez un livre dans votre bibliothèque ou sur votre table de chevet et observez-le !
Que voyez-vous ? Que le texte ne commence pas à la page 1, mais seulement à la page 7, 9 voire 11 dans certains cas, que cela dépend d’un certain nombre de paramètres (nombre de pages blanches laissées, page de dédicace, etc.)
Et quand vous continuez de le parcourir, vous verrez aussi que la construction (en plus du texte, bien entendu !) va modifier considérablement le nombre de pages :
Y a-t-il des sauts de page entre les chapitres ou pas ?
Les titres des chapitres sont-ils seuls, le cas échéant, sur les pages impaires (entraînant une page blanche au verso, et parfois une page blanche juste avant) ou collés au texte ?
Si photos il y a, sont elles insérées dans le texte au fur et à mesure ou font-elles “bande à part” dans un insert spécifique non numéroté ?
Cela dépend du choix graphique de la mise en page et comme votre récit, si vous allez jusqu’à l’impression, sera un VRAI livre, vous aurez les mêmes choix et cela pourra jouer sur le rendu extérieur (épaisseur) en plus de celui de la lisibilité (que ce soit réalisé par le biographe lui-même ou par un/une maquettiste).
Le travail du biographe par rapport à votre livre
Comme je ne cesse de le répéter, chaque vie mérite d’être racontée, parce que chaque vie est unique (de là à dire que chaque récit de vie mérite d’être vendu, c’est un autre sujet !), mais dans cette vie, est-ce que chaque détail mérite d’être raconté ?
Pas forcément ! Et c’est en cela que le travail du biographe est important et qu’il ne faut pas forcément mettre en relation le nombre d’heures que nous allons passer ensemble (ou avec une ou un collègue) et ce que l’on va retirer de ce qui a été dit !
L’objectif de votre récit est bien de raconter une histoire vivante, de faire passer des émotions, de rappeler une époque, de retracer des faits et épisodes marquants de votre vie. S’il est important d’illustrer le propos en décrivant des lieux, une époque, un contexte, voire en énumérant les plats d’un repas ou en décrivant une tenue, il est hors de question de le faire tout le temps.
Ah là, certes vous aurez un grand nombre de pages, mais vous risquez de perdre le lecteur dès la quatrième, et ce n’est pas le but. Il faut qu’il s’intéresse à votre vie, il faut que vous écriviez avec votre cœur, mais pour qu’il le lise jusqu’au bout ! Je suis certaine d’ailleurs que vous en avez en tête des livres farcis de détails, mais dont vous avez vous-même arrêté la lecture.
Et puis, à nombre d’entretiens équivalents, deux personnes :
n’auront pas le même débit de parole ;
n’auront pas parlé du même espace temps de leur vie.
Enfin, vous n’êtes pas à l’abri de supprimer ou de rajouter des éléments une fois le tapuscrit en mains, et ça aussi, ça peut modifier le nombre de pages !
Un exemple que je trouve très parlant
Et je prends volontairement le livre d’une personne connue.
J’en ai parlé à la fin août, cet été, j’ai lu la biographie de Simone Veil, Une vie. Lorsque je l’ouvre, le texte s’arrête à la page 398.
Sauf que le texte de son récit de vie, lui, s’arrête à la page 333 (entre les deux, ce sont des annexes, des transcriptions de différents discours), pour ne commencer réellement qu’à la page 13 et avec deux à trois pages vides (ou juste avec un titre) entre chaque chapitre ! Compte tenu de ce qu’elle a vécu, nous pouvons imaginer qu’elle n’a pas fourni tous les détails ici ! D’autant plus qu’une partie de ce livre est dédiée non pas réellement à SA vie, mais aussi à sa vision de la politique et des personnages politiques qui l’ont entourée (ou combattue).
Alors, voilà ! Démythifiez la problématique du nombre de pages et ne troquez pas la densité des faits et de vos émotions contre la quantité inutile de détails (pour rappel, vous pouvez en donner, mais point trop n’en faut !).
Dans deux mois, ce sera Noël… Oui déjà !
Et Les Mots d’une Planète vous propose des idées cadeaux…
Vous avez encore le temps de :
prendre rendez-vous ;
passer deux heures en ma compagnie (en visio, à votre domicile, ou dans un café) ;
de partager 5 souvenirs et 5 photos ;
d’offrir 5 livres autour de vous sous le sapin !
Détails de l’offre ici.
Mais vous pouvez aussi me commander un bon cadeau d’un montant libre (idéal en cadeau collectif !) pour :
participer financièrement à l’écriture de la biographie d’un être cher ;
lui permettre de se lancer s’il hésite ;
participer à la correction d’un manuscrit qu’il/elle est en train d’écrire et lui permettre d’aller plus loin dans son projet de publication ;
participer à la mise en textes d’un album photo (voyage, mariage, grossesse, anniversaire, etc.),
ou toute autre idée d’écriture qu’un/une de vos proches aurait !
Bien sûr, vous pouvez vous aussi demander cela au Père Noël…
Pour en discuter, c’est simple, c’est par ici :
Et pour terminer : une question !
J’avais déjà évoqué le sujet, me semble-t-il… Et je continue de penser qu’il faut toujours se renouveler, au risque de vous lasser.
Alors, j’ai une petite question :
*Une par thème = une qui parle de métier, une qui parle de livre, une qui parle d’écologie
**Si vous avez une autre idée, n’hésitez pas à répondre à ce mail ou à partager en commentaire !