Je suis Amélie Chastang, biographe-portraitiste & correctrice et je vous retrouve, comme chaque mois autour de 3 thèmes :
le coin métier : ce mois-ci, vous trouverez des extraits de réalisations,
le livre du mois : ce mois-ci, avec tristesse, je partage avec vous le livre témoignage d’Églantine Éméyé,
le geste du colibri : ce mois-ci, je vous parlerai d’eau.
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Le coin métier
Vous commencez peut-être à y penser… à vous dire que vous allez appeler une professionnelle de l’écriture pour enfin mettre par écrit un passage de votre vie, voire la totalité, ou pour lui demander de rédiger votre portrait. Parce qu’au fond de vous, vous savez !
Vous savez que votre entreprise vaut bien cela, que vos enfants vous remercieront d’avoir réalisé ce livre, et que votre cœur sera soulagé d’avoir passé ce cap. Ah ! J’oubliais. Votre mémoire vous remerciera aussi plus tard lorsque vous relirez les détails de cet événement joyeux.😅
Mais au fond, vous vous demandez peut-être :
➡ Est-ce que ce que je vais écrire va ressembler au livre du voisin ?
➡ Si j’appelle cette dame, va-t-elle écrire pour moi comme pour les autres ?
➡ Est-ce que ce sera bien mon livre ? Mon portrait ? Un texte vraiment personnalisé qui ne sera pas qu’une maquette adaptée ?
Si vous vous posez ces questions, alors vous êtes comme mon client qui m’a confié la réalisation de portraits de ses partenaires. Il me l’a finalement dit.
« Franchement, au début j’ai eu un peu peur peur que ce soit toujours la même chose, que l’écriture soit stéréotypée, que les lecteurs s’ennuient d’un portrait à l’autre parce que tout se ressemblerait. »
Frédéric, 02/2023
Et puis, il me l’a dit :
« Mais non, l’écriture a évolué en fonction de la rencontre. Elle s’est adaptée à la personnalité de l’interviewé, à son parcours, son activité. »
Parce que vous n’emploierez pas les mêmes mots, parce que votre objectif sera différent et surtout parce que votre parcours est unique, mon écrit pour vous le sera lui aussi !
Allez, pour mieux vous en rendre compte, voici quelques extraits !
Pour une autofiction, recherche sur l’identité (JE, 2023)1
« Double. Deux. Multiple. C’est comme cela que j’ai pu me définir longtemps. C’est même parfois plus complexe. Pour finalement comprendre que je suis bien une. Une seule et unique personne. Avec une seule et même identité. Parce que la première a donné naissance à la seconde. Parce que sans les ingrédients de celle que j’ai été, je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui. »
Pour une biographie (S, 2022)
« J’adorais le foot donc. J’y jouais sitôt que je pouvais et autant que je pouvais. Mon père ne le supportait pas, ça le rendait fou. Dès qu’il me cherchait, il me retrouvait toujours sur le terrain. Grande, très maigre, j’étais alors un vrai garçon manqué ! Et je lui répétais sans relâche : « Achète-moi un vélo et promis, j’en ferai tout le temps. Plus de foot, que du vélo. Du matin au soir et qu’avec des filles. » J’ai rabâché inlassablement et supplié. Le soir, quand il regardait les informations, je me serrais contre lui pour le lui réclamer encore. Tellement bien qu’un jour, il a cédé ! »
Pour un portrait d’entrepreneurs 2
« Mary vendait des matériaux de construction et Stéphane gérait la vente de pièces détachées d’une concession automobile. Mary est fille de caviste, a grandi au milieu des barriques et Stéphane a de l’or dans les doigts. Mary trouvait que dans son métier on perdait l’âme du commerce et Stéphane était habitué à une clientèle haut de gamme. »
Pour un autre portrait d’entrepreneure3
« Et il lui en faut. Ses pathologies peuvent l’invalider temporairement. Elle est quand même là. Comme elle le dit si bien, il lui faut « garder sa rage au fond d’elle pour avancer ». Alors, elle avance par petits pas, avec « mes bras, mes mains, mon envie et ma rage » de manière raisonnée et intelligente. Son activité lui permet d’embaucher. Et elle doit le faire pour ménager sa santé. »
Pour une nouvelle à la fin d’un coaching sur la relation à l’argent4
« Si un certain nombre d’éléments avaient déjà été portés à ma conscience, là c’est posé, visible, impossible à mettre de côté. J’explique à Sandrine pourquoi j’ai mis telle personne ici et pas là. Bizarrement, elle me parle énergie, fatigue, disponibilité mentale, construction et pas argent. L’argent, ce n’est que le reflet matériel extérieur de tout ce que je vis à l’intérieur. C’est fulgurant. »
Pour le récit d’une enfance pendant la guerre 5
« Tout ça pour en revenir aux grands garçons, surtout à Fernand, qui rattrapaient bien leur temps sur le chemin du retour ! Lorsque nous quittions l’école, une longue file d’élèves se formait et passait devant l’épicerie-boulangerie Delbos. Petit à petit, chacun rejoignait sa maison, et je me retrouvais des fois toute seule pour continuer. Enfin, presque ! Fernand et quelques acolytes profitaient de leur taille pour faire de grandes enjambées et se planquer dans les bois en haut de la route de la Rieux Vieux… Et se faisaient un malin plaisir de me flanquer une jolie frousse lors de mon passage ! Ça par contre, j’en ai encore les frissons !
C’est ici que réapparaît Mathilde, la petite Parisienne. Elle n’avait plus personne ici, ses grands-parents étaient morts. Mais elle avait fui Paris et l’occupation allemande avec ses parents pour se réfugier dans la maison de ses ascendants. »
Vous voyez, chaque texte est unique de par :
➡ votre vécu ;
➡ ce que vous choisissez d’y raconter ;
➡ le ton que vous employez ;
➡ pour qui vous l’écrivez,
➡ et bien d’autres critères encore !
Le mois prochain, je vous raconte comment ça se passe dans la pratique !
Le livre du mois
J’avais en tête de vous présenter ce livre depuis un moment, que ce soit ici ou dans le cadre de mes post sur LinkedIn ou Facebook. Mais je ne pensais pas le faire après le décès de Samy, le fils d’Églantine Éméyé, il y a quelques jours, à l’âge de 17 ans.
Samy a été victime d’un accident vasculaire cérébral à la naissance et a été diagnostiqué autiste dès ses premières années de vie.
Dans ce témoignage, Églantine Éméyé raconte la souffrance, les difficultés, les galères, le manque d’aide et de reconnaissance. Elle raconte comment elle a pris la décision de confier Samy à une institution à 900 km de son domicile, et les nombreuses visites qui ont suivi.
Elle raconte aussi le couple et sa dissolution face à l’épreuve et la place du grand frère qui va « bien » lui.
En lisant ce livre, j’ai pleuré (je le précise parce que finalement, c’est rare - et même je vois encore la scène de mes larmes). Mais en lisant ce livre, j’ai aussi beaucoup ri. Parce qu’il y en a eu des fous rires racontés, des situations cocasses et des explications sur l’éducation joyeuse (et pas franchement cadrée) qu’Églantine Éméyé a reçue enfant.
Alors, en soutien à ce que cette maman, ce papa, ce grand-frère subissent actuellement,
En soutien à toutes les familles qui connaissent le combat de la reconnaissance de l’autisme et du handicap,
Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce magnifique témoignage.
Le geste du colibri
Oh, je vous rassure, je n’ai pas inventé l’eau chaude. Et de tout ce que j’écris ici, pas grand chose ne vient vraiment de moi. Mais plus nous serons nombreux à partager des « bonnes pratiques », tout du moins des idées, plus nous avons de chances que ces écogestes soient pratiqués.
Alors, je m’y jette une nouvelle fois.
Vous l’aurez certainement compris, c’est de notre utilisation de l’eau que je vais vous parler ici.
En ces temps de déficit pluviométrique, de sécheresse hivernale, je ne pouvais pas passer à côté.
J’ai aussi conscience que ces gestes ne suffiront pas, qu'ils ne feront pas revenir un niveau de pluie suffisants, mais ils comptent.
Allez, voici quelques idées pour réduire votre consommation à la maison :
- ce que beaucoup font déjà, mais n'osent pas dire tout haut : arrêter de tirer la chasse d’eau pour « p'tit pipi » ;
- arrêter les produits produits d'hygiène, lessiviels et sanitaires hyper moussants : cela va réduire la quantité d'eau nécessaire pour le rinçage (stop à la construction marketing du « faut que ça mousse pour que ça lave ») ;
- globalement, supprimer l’utilisation produits industriels : depuis, je me lave les cheveux 3 fois moins qu'avant et ils se portent bien mieux !
- arrêter de laver le linge à tout va. Bien souvent, on l'a oublié, mais nos vêtements peuvent être portés plusieurs jours de suite (bénéfice supplémentaire : ils vieillissent moins vite !) ;
- stopper les douches quotidiennes et se laver au gant (les hygiénistes vous diront « Attention aux bactéries ! » . Ben, y a qu'à changer de gant tous les jours hein, c'est pas compliqué🙄). OK, il y a des métiers moins salissants que d'autres, mais la (très grande) majorité peut le faire ;
- récupérer l'eau de la douche le temps qu'elle chauffe et s'en servir pour le trempage du linge, tirer les chasses d'eau ou encore la toilette du chat ;
- se laver les mains, rincer les légumes et la vaisselle au dessus d'un seau, d'une bassine et tirer la chasse avec (en plus, c'est « systémique » : avec les savons que l'eau contient de fait, bye bye les produits WC super chimiques) ou encore laver terrasse, voitures, etc.
Ces deux derniers points utilisent le concept d’eau grise.
Rien qu’avec ça, et sur une année tronquée, nous avons déjà réduit notre consommation de 10 % en 2022 vs 2021.
Certains diront qu’il n’y a rien d’exceptionnel. D’autres diront que c’est du GBS (Gros bon sens). Ils auront tous raison.
Pourtant, quand on observe, qu’on écoute, qu’on regarde, on se rend compte que le confort moderne nous a éloignés (moi la première jusqu’à il y a quelques temps) de ces gestes simples qui auront un impact si nous sommes nombreux à les pratiquer.
À notre petite mesure, nous ne pouvons pas tout maîtriser, mais maîtrisons ce qui est à notre portée.
Rendez-vous le mois prochain pour un nouveau geste ! Je pense qu’on parlera légumes…
Bon mois de mars à tous,
Amélie
Les Mots d’une Planète
À paraître au printemps, titre en cours d’écriture !
Lien vers le portrait complet : https://www.quezalim.com/blog/partenaires/quezalim-vous-presente-mary-et-stephane-qui-ont-cree-winespa-cest-parti/
Lien vers le portrait complet :
https://www.quezalim.com/blog/partenaires/une-patisserie-a-part-dans-un-lieu-commun/
Nouvelle intitulée Camille, écrite pour le compte de Sandrine Gleize-Ricci dans le cadre de ses coaching sur la relation à l’argent.
Texte complet de ce récit sur mon site : https://www.lesmotsduneplanete.fr/realisations-temoignages/realisation
Les noms et prénoms ont été modifiés.
Merci beaucoup Anne pour ce commentaire qui me touche beaucoup !
C'est une super idée le coup de la broderie sur le gant de toilette. Et c'était vraiment bien vu avec cette notion de "toilette du chat" ! J'adore !
Très belle lettre Amélie. Mais je n'en doutais pas. Hâte de lire les conseils pratiques de ton métier le mois prochain.
Et le GBS bien sûr ! Quand j'étais enfant, ma maman brodait des gants de toilette, avec une tête de chat (pour le visage et le haut du corps) et le chat vu de dos ( pour le reste😉).